Légalisation du cannabis récréatif en Allemagne : nouvelle ère, réglementation THC, tests salivaires, prévention, impacts sociaux et économiques.

La légalisation du cannabis récréatif en Allemagne : Une nouvelle ère commence

Le Bundestag allemand a franchi une étape historique le vendredi 23 février en votant en faveur de la légalisation du cannabis à usage récréatif. Cette décision, qui entrera en vigueur le 1er avril prochain, marque un tournant majeur dans la politique allemande en matière de drogues.

À partir de cette date, les résidents allemands âgés de plus de 21 ans et ayant résidé dans le pays depuis au moins six mois auront le droit de posséder jusqu'à 25 grammes de cannabis pour un usage personnel. De plus, ils pourront cultiver jusqu'à trois plants de cannabis chez eux et en récolter les feuilles pour leur propre consommation. Cependant, il sera toujours interdit d'acheter ou de vendre du cannabis, une restriction visant à décourager le trafic illégal.

Cette décision historique ouvre également la voie à la création de Cannabis Social Clubs, où les membres pourront cultiver, partager et consommer du cannabis dans un cadre légal et réglementé. À partir du 1er juillet, tous ceux qui préfèrent ne pas cultiver eux-mêmes auront la possibilité de rejoindre l'un de ces clubs, qui sont déjà en cours de création dans tout le pays. Pour de nombreux citoyens allemands, cette légalisation marque la fin de décennies de peur des poursuites policières ou juridiques liées à la consommation de cannabis.

Michael Zoller, fondateur du Cannabis Social Club de Krefeld, dans le nord de l'Allemagne, exprime son soulagement face à cette décision : "C’est la fin de 34 ans de peur des poursuites policières ou juridiques. Dans le club, certains de nos membres ont 70 ou 80 ans, ils ont passé leur vie à se cacher. Pour moi, cette loi va apporter liberté, satisfaction et joie de pouvoir consommer librement du cannabis."

Cette légalisation est également perçue comme un pas en avant dans la réforme de la politique des drogues en Allemagne, mettant l'accent sur la réduction des risques et la protection de la santé publique. Les partisans de cette mesure soutiennent que la légalisation du cannabis permettra de mieux contrôler sa qualité et sa composition, réduisant ainsi les risques pour les consommateurs.

Cependant, des voix critiques se font également entendre, craignant que cette légalisation n'encourage une augmentation de la consommation de cannabis, en particulier chez les jeunes. Des mesures seront donc nécessaires pour mettre en place une réglementation stricte et des campagnes de sensibilisation pour minimiser les effets indésirables de cette nouvelle politique.

En conclusion, la légalisation du cannabis récréatif en Allemagne marque le début d'une nouvelle ère dans la politique des drogues du pays. Alors que les partisans célèbrent une victoire pour la liberté individuelle, il reste encore des défis à relever pour assurer une mise en œuvre efficace et responsable de cette mesure historique.

 

Lancement des Cannabis Social Clubs en juillet : Une nouvelle ère de partage et de culture



À partir du 1er juillet, les Cannabis Social Clubs (CSC) en Allemagne pourront officiellement demander une licence pour opérer légalement. Ces clubs, qui peuvent compter jusqu'à 500 membres au maximum, offriront un espace où les participants pourront cultiver ensemble des plants de cannabis et partager les récoltes entre les membres. L'adhésion à un CSC implique la signature d'un contrat, avec des frais d'inscription de 90 euros et une cotisation annuelle de 60 euros pour le CSC-Krefeld (chaque club détermine ses propres frais de fonctionnement). Pour le moment, le CSC-Krefeld a décidé de ne pas accepter les membres de moins de 21 ans en raison des difficultés à limiter le pourcentage de THC dans les plants.

La loi impose également à chaque membre du CSC de consacrer entre quatre et cinq heures par semaine aux activités du club, que ce soit en s'occupant des plants, en participant aux tâches administratives ou en apportant leur aide sur les réseaux sociaux. Comme dans toute association, il est prévu qu'une minorité très active prenne en charge l'entretien des plants et la récolte, tandis que d'autres membres contribueront de différentes manières en fonction de leurs compétences et disponibilités.

Michael Zoller, président du Cannabis Social Club de Krefeld, partage ses projets pour l'avenir : "Nous avons déjà trouvé un bâtiment de 600 mètres carrés pour la plantation en intérieur, ainsi qu'une parcelle extérieure de 1 000 mètres carrés. Au CSC-Krefeld, nous avons l'intention d'explorer les deux options car nous disposons de l'espace nécessaire. Cultiver en intérieur permettra des récoltes toutes les deux mois toute l'année, mais cela implique des coûts plus élevés, notamment en raison de la consommation d'électricité. En revanche, la culture en extérieur permet de réduire les coûts, mais est limitée à la période de mai à novembre."

Le lancement des Cannabis Social Clubs marque le début d'une nouvelle ère de partage, de culture et de responsabilité dans la consommation de cannabis en Allemagne. Ces clubs offriront aux membres la possibilité de cultiver et de consommer du cannabis de manière responsable et réglementée, tout en favorisant un esprit de communauté et de solidarité au sein de la société.

 

Collaboration entre clubs et associations : Une lutte continue pour une réglementation adaptée



Malgré la légalisation du cannabis récréatif en Allemagne et le lancement des Cannabis Social Clubs (CSC), Michael Zoller, président du CSC de Krefeld, exprime des réserves quant à la loi actuelle. "Ce n'est pas comme ça qu'on voyait les choses, il y a encore du travail à faire de notre côté pour essayer d'infléchir le législateur."

Les CSC se concentreront principalement sur les activités de plantation, de récolte et de distribution du cannabis aux membres. Cependant, les clubs sont conscients que la loi actuelle comporte des lacunes et des aspects inadaptés aux besoins des consommateurs de cannabis. C'est pourquoi, avant le lancement des clubs le 1er juillet 2024, tous ont créé des associations politiques au sein de la Fédération allemande du cannabis (Deutscher Hanfverband) pour continuer à militer en faveur d'une réglementation plus réaliste et adaptée.

Michael Zoller souligne : "Nous n'en avons pas fini avec la légalisation. Plusieurs aspects de la loi sont irréalistes ou inadaptés aux fumeurs de cannabis, nous allons continuer à informer sur le sujet." Parmi les points de contention, il mentionne notamment les restrictions de quantité de cannabis par mois, les règles de distanciation avec les établissements accueillant des enfants, ainsi que les contraintes liées aux tests de dépistage de THC dans l'urine.

Malgré ces défis, le CSC de Krefeld a enregistré l'adhésion de 400 membres dans son association, prêts à rejoindre le Cannabis Social Club dès le 1er juillet. Ensemble, ils espèrent pouvoir profiter légalement de la récolte de leurs plants de cannabis à la fin de l'année 2024, tout en continuant à œuvrer pour une réglementation plus juste et adaptée à la réalité des consommateurs de cannabis en Allemagne.

 

Contrôles renforcés et sanctions sévères : Les conséquences de la légalisation du cannabis en Allemagne et en France sur la sécurité routière

 

La légalisation du cannabis récréatif en Allemagne pourrait avoir des répercussions sur la France et ses frontières. Avec la proximité géographique entre les deux pays, il est possible que des consommateurs français se rendent en Allemagne pour profiter de la nouvelle législation. Cependant, cela pourrait entraîner un durcissement des contrôles aux frontières de la part des autorités allemandes, notamment de la Polizei et de la police/gendarmerie. Ces dernières pourraient renforcer la surveillance des personnes traversant la frontière, notamment en effectuant des contrôles plus fréquents et plus rigoureux.

Lors d'un contrôle routier, les autorités allemandes pourraient effectivement appliquer des sanctions plus sévères en cas de conduite sous l'influence du cannabis. De même, la France pourrait intensifier les contrôles sur les routes pour détecter toute infraction liée à la consommation de cannabis au volant. Cette vigilance accrue vise à garantir la sécurité routière et à dissuader les conducteurs de prendre le volant sous l'influence de substances psychoactives, y compris le cannabis. Les conséquences d'une conduite sous l'influence du cannabis sont graves et peuvent entraîner des accidents mortels ou causer des dommages irréparables. Par conséquent, il est essentiel que les autorités renforcent leur vigilance et appliquent des sanctions dissuasives pour protéger la vie des conducteurs, des passagers et des autres usagers de la route.

De plus, il est important de rappeler que dans tous les États où il y a eu une décriminalisation ou une légalisation du cannabis, une politique de tolérance zéro et un durcissement des sanctions ont souvent été adoptés en ce qui concerne la conduite sous l'influence de cette substance. En cas de contrôle positif lors d'un test salivaire cannabis ou d'un test de dépistage multidrogue effectué lors d'un contrôle routier, les autorités allemandes pourraient appliquer des sanctions plus sévères, telles que des amendes plus élevées, la suspension du permis de conduire ou même des peines de prison, afin de dissuader la conduite sous l'influence du cannabis et de garantir la sécurité routière. Ces mesures pourraient être mises en place pour prévenir les risques d'accidents liés à la consommation de cannabis au volant et pour maintenir l'ordre public.

 

En conclusion, la récente légalisation du cannabis récréatif en Allemagne ouvre de nouveaux horizons en matière de régulation de cette substance en Europe. Cependant, cette évolution législative soulève également des questions et des défis, notamment en ce qui concerne ses répercussions sur les pays voisins tels que la France. Avec la perspective de contrôles renforcés aux frontières et sur les routes, ainsi que des sanctions plus sévères pour la conduite sous l'influence du cannabis, il est essentiel que les consommateurs et les autorités restent vigilants. La sécurité routière doit demeurer une priorité absolue, et cela nécessite une coopération et une coordination efficaces entre les différents acteurs nationaux et internationaux. Alors que la législation évolue, il est impératif de mettre en place des mesures appropriées pour garantir que la consommation de cannabis reste sécuritaire et responsable, tout en préservant la sécurité et le bien-être de tous les usagers de la route. Dans ce contexte, l'utilisation de tests salivaires THC (cannabis) pourrait jouer un rôle crucial dans la prévention des comportements dangereux sur la route et dans la préservation de la sécurité publique.

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