Hommage à Béatrice Stambul,présidente de l’association française de réduction des risques

Hommage à Béatrice Stambul,présidente de l’association française de réduction des risques

Femme de conviction, elle sera toujours un modèle d’engagement. Elle a consacré sa vie et son parcours professionnel à la lutte contre la stigmatisation et la marginalisation des usagers de drogues.

 

 

Psychiatre et femme de sciences, soucieuse du bien-être physique et psychique des malades et des consommateurs de substances psychoactives, elle a soutenu sans relâche le travail partenarial et la mise en place d’actions innovantes de prévention, de réduction des risques liée à l’usage de drogues et de soins, au plus proche des besoins des consommateurs.

 

 

En tant que présidente de l’association française de réduction des risques, elle a œuvré avec détermination pour renforcer la cohésion entre les différents acteurs et construire un collectif uni, dépassant les clivages et donnant aux usagers une place centrale.

 

 

Les combats de Béatrice Stambul dans sa ville de cœur Marseille trouvaient un écho au niveau national. Présidente du Bus 31/32 et d’Asud Mars Say Yeah, elle était de toutes les actions de prévention, comme le projet Plus belle la nuit, ou d’accompagnement aux soins des personnes en situation de précarité ou présentant des doubles diagnostics ; son soutien au dispositif des microstructures témoigne de son attachement à la notion de parcours de soins. Sa mobilisation à l’occasion de la coordination du projet d’ouverture de la Halte Soins Addiction de Marseille a été déterminant.

 

 

La politique de réduction des risques et des dommages en direction des usagers de drogue vise à prévenir la transmission des infections, la mortalité par surdose par injection de drogue intraveineuse et les dommages sociaux et psychologiques liés à la toxicomanie par des substances classées comme stupéfiants.

 

La politique de réduction des risques est née en France de l’apparition du VIH chez les toxicomanes dans les années 1980. Les taux de contamination importants parmi la population des usagers de drogues par voie injectable a obligé les pouvoirs publics à réfléchir à une politique de réduction des risques afin d’éviter la contamination par la réutilisation ou l’échange du matériel d’injection.

 

A partir de 1987, l’Etat a progressivement développé, en lien étroit avec les associations et les intervenants du champ de la toxicomanie et de lutte contre le sida, une politique visant à prévenir les problèmes sanitaires et sociaux liés à la consommation de drogues. La stratégie repose sur le constat que les usagers de drogues peuvent modifier leurs pratiques si on leur en donne la possibilité. Le programme consiste pour l’essentiel à faciliter l’accès aux seringues stériles, mais aussi au dépistage (VIH, VHC…) et aux soins.

 

 

- La circulaire du 12 avril 1995 confirme le soutien des pouvoirs publics au développement des premiers dispositifs d’accueil de première ligne (boutiques, bus, échanges de seringues) sous l’impulsion d’associations humanitaires, de malades séropositifs ou d’usagers (auto-support)

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